• Le journal d'Eugénie 1880 -2-

    Georges a déjà un an, les journées sont un peu compliquées depuis qu’Henry enseigne à l’école du village, entre le ménage, le linge, les poules, le potager et le bébé, je m’endors régulièrement en le regardant jouer sur son tapis, qui lui s’endort aussi souvent dessus.

    Le journal d'Eugénie 1880 -2-

    Notre petit Georges gambade enfin, ça me laisse un peu de temps avant l’arrivée du deuxième bébé. Je pense que je vais rester dans les couches et la lessive pendant un moment encore. Henri souhaite une belle et grande famille, moi un peu moins, je vais devoir lui donner de la camomille pour le freiner un peu.

    Quoiqu’il en soit, je suis contente de l’arrivée de ce nouveau bébé.

    Le journal d'Eugénie 1880 -2- 

    L’automne n’a pas été joyeux pour nous, mes parents et la grand-mère d’Henri nous ont quitté. J’aurais tellement voulu que mes parents voient mes deux enfants. Ils vont devoir grandir sans connaître leurs grands-parents.

    Rose est venue au monde plus tôt que prévu, mais elle se porte à merveille, ça me réchauffe un peu le cœur.

    Georges grandit bien, il commence à faire sur le pot, j’aurais moins de couches à laver. Il est sage, vraiment très sage, parfois, je me demande s’il ne lui est rien arrivé tellement il est tranquille.

    Le journal d'Eugénie 1880 -2-

    Parfois, j’aimerais avoir un peu de temps pour moi et coucher ma vie dans mon journal, mais le temps, j’en ai peu. Je profite de la sieste de mes bébés pour écrire.

    Rose a eu un an, c’est une enfant calme comme son frère. Georges quant à lui progresse de plus en plus. Fini les couches, quand il parle, on comprend bien et il aime les livres.

    Le journal d'Eugénie 1880 -2- 

    Henri s’épuise entre son jardin et son travail, bien qu’il aime enseigner. Il fait de plus en plus froid et je me rends compte que les fenêtres laissent passer le froid.

     Henri m’a dit qu’il les changerait avant l’hiver, un ami ébéniste les confectionne, elles ne seront pas peintes, mais elles seront plus isolantes.

    Le journal d'Eugénie 1880 -2-

    Moi, rien ne change, j’aime toujours ma vie. J’ai laissé tomber les brodeuses, je n’ai pas le temps de sortir de la maison, mais je brode quand j’ai un peu de temps libre et surtout quand je ne m’endors pas sur le rocking-chair.

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