• J'ai une grande passion dans ma vie, les sims, et plus particulièrement les challenges, comme le Decades Challenge. Faire un legacy sans commencer par le début, mais pas trop loin non plus, n'a pas beaucoup d'intérêt, comme par exemple, le Legacy Challenge ou le random Legacy,  sur plusieurs générations en ayant tout le confort moderne n'a aucun intérêt. 

    J'écris la vie de mes personnages et je partage. Je ne suis pas écrivain mais j'aime coucher sur le papier ce qui me traverse l'esprit au moment du jeu. 

    Je vous laisse découvrir mon Decades Challenge. Bonne lecture. Dyo.

     

     

    Sommaire

     

    Le journal d'Eugénie 1880 -1-

    Le journal d'Eugénie 1880 -2- 

    Le journal d'Eugénie 1890

    Le journal d'Eugénie 1900

    Le journal d'Eugénie 1910

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    Une nouvelle histoire 1920

    Une nouvelle histoire 1930

    Une nouvelle histoire 1940

    Une nouvelle histoire 1950

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  • Jamais je n’aurais cru que ça m’arriverait un jour. Alors que j’étais tombée éperdument amoureuse de Henri, un ami d’enfance, mon père m’annonce que je dois épouser le fils d’un de ses amis. Autant dire que je n’étais pas du tout d’accord.

    Henri m’a demandé de l’épouser, bon, c’est vrai que rien n’est officiel, nos parents se détestent, un peu comme Roméo et Juliette. Deux clans, les riches et les modestes. Mais là n’est pas la question.

    J’ai osé dire non à mon père et il ne l’a pas supporté. Comment lui dire que j’ai 22 ans et que je suis en âge de choisir l’homme qui me mariera et qui fera de moi une femme comblée et heureuse.

    Les murs ont tremblé tellement, mon père était en colère, sa décision était prise et c’était ainsi. Je n’avais pas mon mot à dire.

    Le journal d'Eugénie 1880

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Je me suis enfermée dans ma chambre et j’ai pleuré dans mon lit, j’allais perdre mon âme-sœur pour épouser un inconnu.

    Maman est venue me voir et m’a dit que parfois, on ne faisait pas ce qu’on souhaitait, qu’elle et mon père ont aussi eu un mariage de convenance et qu’avec le temps, ils ont éprouvé de l’affection l’un envers l’autre.

    Je ne veux pas de ça dans ma vie, je veux un mariage d’amour, le même amour que j’éprouve pour Henri.

    Le journal d'Eugénie 1880

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Quand tout le monde fut endormi, je me suis glissée à l’extérieur et j’ai couru jusque chez lui, j’ai toqué à la fenêtre de sa chambre et il est sorti.

    Le journal d'Eugénie 1880

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Je lui ai expliqué ce que m’imposait mon père, il m’a réconforté en m’annonçant qu’on allait s’enfuir loin d’ici et qu’on allait se marier. Ce soir-là, je n’ai pas réfléchi, j’ai acquiescé.

    Il nous aura fallu trois jours pour remplir nos malles en cachette et six autres pour arriver à Hendford on Bagley, un petit village au milieu de nulle part, je ne le connaissais même pas.

    Quand j’ai découvert la maison qu’Henri nous avait achetée, j’aurais pu pleurer. La bâtisse était en très mauvais état, mais j’étais heureuse, nous étions mariés et ensemble. Plus personne ne pourrait nous enlever notre bonheur, même pas cette vieille maison délabrée.

    Le journal d'Eugénie 1880

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

      

    Aux alentours de midi, j’avais déjà dépoussiéré les meubles qui étaient restés dans la maison, Henri avait allumé la cheminée pour ôter l’humidité intérieure. Il y avait énormément de travail pour rendre la maison convenable.

    Il m’a expliqué qu’il gratterait la vieille peinture sur les murs et qu’il faudrait changer les ardoises du toit. J’imagine que ça coûterait très cher et que pour l’instant nous n’en avons pas les moyens.

    Il voudrait trouver un petit travail, mais il n’y a rien au village, donc, il utiliserait le vieil établi et fabriquerait des objets pour les vendre sur la place.

    Nous n’allons pas avoir une facile, mais nous serons ensemble.

    Le journal d'Eugénie 1880

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    L’après-midi, j’ai fini de nettoyer l’intérieur de notre nid douillet. Henri a ramoné les vieux poêles et réparé celui de la cuisine. Avec de l’huile de coude, j’ai rendu à ce monstre en fonte, une seconde vie.

    Il est magnifique avec ses dorures qui étaient cachées sous la suie et la crasse.

    Je ne me sens pas très bien, j’ai toujours envie de vomir et pourtant, je n’ai mangé qu’un potage à la tomate. J’espère que ça va passer, il manquerait plus que je tombe malade alors qu’il n’y a pas de médecin dans le village.

    Le journal d'Eugénie 1880

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Nous avons bien avancé à la maison, Henri a désherbé le jardin, il s’est fait un petit potager et fabrique un poulailler. Il nous faut des protéines, surtout pour Henri qui travaille dur pour subvenir à mes besoins et au petit qui grandit en moi. 

    Et oui, je ne suis pas malade, juste enceinte.

    Le journal d'Eugénie 1880

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Mes tenues commençaient à me serrer et il me fallait quelques ingrédients, donc, nous avons pris le chemin de la place du village. Un étal de marchandise trônait au milieu, pile-poil ce qu’il me fallait.

    Henri est allé à l’auberge voir si des personnes étaient intéressées par ses meubles. J’en profiterai pour aller voir la couturière.

    La couturière est une bien gentille dame, elle va me faire des nouvelles jupes et m’a demandé si je savais broder. Comme je lui ai dit oui, elle m’a proposé de venir broder avec elles à l’auberge deux fois par semaine. J’irais, ça, c’est certain.

    Le journal d'Eugénie 1880

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    J’en suis à mon deuxième trimestre et ma mère me manque. En dînant, je l’ai dit à Henri et il m’a répondu de lui écrire. Leurs pères ne pourraient rien leur dire maintenant qu’ils étaient mariés et que le mariage a été consommé.
    Une fois Henri couché, j’ai écrit une lettre à ma mère.

    « Chère Maman,
    J’imagine que vous m’en voulez encore de mettre enfuie de la maison, mais il était hors de question que j’épouse un autre que Henri. Je t’avais dit que j’avais des sentiments pour lui et que c’était réciproque. J’ai fait le choix de l’amour.
    Nous nous sommes mariés et j’attends un enfant, le fruit de notre amour. Je ne voulais pas donner naissance à notre premier bébé sans vous en parler avant. J’espère juste que ma lettre arrivera avant que je n'accouche.
    Bien à toi,
    Ton Eugénie. »

    Le journal d'Eugénie 1880

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Germaine, la couturière est venue me chercher pour une petite séance broderie à l’auberge. Comme il faisait beau, nous nous sommes installées dehors. C’était plutôt pour qu’elle fasse du commérage sur les villageois qui passaient devant nous.

    Je n’aime pas du tout les commérages, mais ça me permet de connaître mes voisins. Elle ne dit rien de méchant en soi, mais je vais éviter de lui raconter ma vie privée si je veux quel reste privé.

    Henri s’est lancé dans une partie d’échecs avec un villageois, dont je me rappelle plus le nom. Lui aussi, il se fait des amis. On peut dire qu’on est bien intégré.

    Le journal d'Eugénie 1880

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Je devrais accoucher dans les jours qui viennent, je sens que mon corps change. Ce matin, alors que je me suis levée tard, Henri avait été cherché le courrier au village. Il savait que j’attendais une réponse de maman. Elle m’a répondu il y a trois semaines, le courrier est long à venir.

    « Ma Chère Enfant, je suis heureuse que tu aies la vie que tu désirais, quelque part, je t’envie. Ton père s’est calmé quand je lui ai donné ta lettre, il est ravi d’avoir un petit-enfant. Nous prenons la route pour te rejoindre, j’espère arriver avant la naissance du petit.
    Je ne sais pas combien de temps, il faut pour te rejoindre, prie juste pour qu’on arrive à temps.
    Je t’embrasse.
    Maman.»

    Ils viennent ici ! Et je n’ai pas de lit. Henri va devoir nous en faire un rapidement.

    Le journal d'Eugénie 1880

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Malheureusement pour maman, le bébé a décidé de sortir sans les attendre. J’ai ressenti les premières douleurs dans la matinée, en milieu d’après-midi, la douleur était telle que l’envie de pousser m’a pris.
    Henri est vite parti chercher la sage-femme, mais quand elle est arrivée, le bébé était sorti.

    Le journal d'Eugénie 1880

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Mes parents sont arrivés un mois après la naissance de Georges, maman m’a pris dans ses bras, papa est resté en retrait, il est très fier et ne me dira jamais qu’il a eu tort. Pour ma part, c’est du passé, j’aimerais juste retrouver notre complicité d’avant.

    Le journal d'Eugénie 1880

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Après avoir nourri Georges, je suis allée me reposer, maman a pris le relais.

    Papa et Henri, ont discuté de choses et d’autres. Papa a proposé de l’argent pour réparer la maison, mais Henri n’en a pas voulu. Il n’a pas besoin d’argent, juste de mains supplémentaires. Papa a accepté de l’aider.

    Ils sont repartis une fois les travaux extérieurs finis, les murs et la toiture sont impeccable maintenant. L’intérieur est toujours spartiate, comme dirait maman, mais je décorerais petit à petit.

    Le journal d'Eugénie 1880

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Nous avons reçu la visite du maire du village, vu qu’il avait mis son costume, j’ai su que c’était une visite officielle. Ça n’augure rien de bon de voir un officiant frapper à votre porte.

    Ils ont discuté pendant un petit moment. Henri m’a rapporté qu’il était venu lui offrir un poste d’enseignant. Au début, il n’était pas très pour accepter, mais vu nos finances, il a accepté. Franchement, ça le fait bien, femme du maître de l’école de Hendford on Bagley. Je suis si fière de lui.

    Le journal d'Eugénie 1880

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Je peux dire que j’ai une vie épanouie, un fils, un mari que je chéris plus que tout, la réconciliation avec mon père, une belle maison qui respire le bonheur. Même si les temps sont durs, on ne pourra pas m’enlever un tel bonheur.

    Le journal d'Eugénie 1880

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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  • Georges a déjà un an, les journées sont un peu compliquées depuis qu’Henry enseigne à l’école du village, entre le ménage, le linge, les poules, le potager et le bébé, je m’endors régulièrement en le regardant jouer sur son tapis, qui lui s’endort aussi souvent dessus.

    Le journal d'Eugénie 1880 -2-

    Notre petit Georges gambade enfin, ça me laisse un peu de temps avant l’arrivée du deuxième bébé. Je pense que je vais rester dans les couches et la lessive pendant un moment encore. Henri souhaite une belle et grande famille, moi un peu moins, je vais devoir lui donner de la camomille pour le freiner un peu.

    Quoiqu’il en soit, je suis contente de l’arrivée de ce nouveau bébé.

    Le journal d'Eugénie 1880 -2- 

    L’automne n’a pas été joyeux pour nous, mes parents et la grand-mère d’Henri nous ont quitté. J’aurais tellement voulu que mes parents voient mes deux enfants. Ils vont devoir grandir sans connaître leurs grands-parents.

    Rose est venue au monde plus tôt que prévu, mais elle se porte à merveille, ça me réchauffe un peu le cœur.

    Georges grandit bien, il commence à faire sur le pot, j’aurais moins de couches à laver. Il est sage, vraiment très sage, parfois, je me demande s’il ne lui est rien arrivé tellement il est tranquille.

    Le journal d'Eugénie 1880 -2-

    Parfois, j’aimerais avoir un peu de temps pour moi et coucher ma vie dans mon journal, mais le temps, j’en ai peu. Je profite de la sieste de mes bébés pour écrire.

    Rose a eu un an, c’est une enfant calme comme son frère. Georges quant à lui progresse de plus en plus. Fini les couches, quand il parle, on comprend bien et il aime les livres.

    Le journal d'Eugénie 1880 -2- 

    Henri s’épuise entre son jardin et son travail, bien qu’il aime enseigner. Il fait de plus en plus froid et je me rends compte que les fenêtres laissent passer le froid.

     Henri m’a dit qu’il les changerait avant l’hiver, un ami ébéniste les confectionne, elles ne seront pas peintes, mais elles seront plus isolantes.

    Le journal d'Eugénie 1880 -2-

    Moi, rien ne change, j’aime toujours ma vie. J’ai laissé tomber les brodeuses, je n’ai pas le temps de sortir de la maison, mais je brode quand j’ai un peu de temps libre et surtout quand je ne m’endors pas sur le rocking-chair.

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  • Ça y est, nous avons passé une nouvelle décennie. Mon Georges est devenu un beau garçon et il aide son père avec le poulailler. Henri, lui a promis une cabane dans le gros arbre du jardin. Je pense qu’ils vont le faire tous les deux, ils pourront créer un lien.

    Les fenêtres ont été changées, il fait beaucoup plus chaud dans la maison. Georges attend la neige, moi pas du tout. 

    Le journal d'Eugénie 1890

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Rose grandit aussi, elle ne marche pas encore, mais ça ne devrait plus tarder. C’est une enfant calme, mais qui demande beaucoup de temps. Si je la pose sur son tapis, elle peut rester un bon moment à regarder autour d’elle avant de s’endormir.
    Je suis obligée de prendre du temps et la mettre sur le ventre pour qu’elle se décide à relever la tête ou à encore se retourner.
    J’ai enfin réussi à la faire tenir assise, c’est beaucoup plus pratique pour lui donner à manger, parce qu’il faut être honnête, donner le sein au bébé quand il a des petites dents, ça ne fait pas du bien du tout. 

    Le journal d'Eugénie 1890

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Les garçons travaillaient encore sur la cabane quand Rose a soufflé ses bougies. Mon bébé a trois ans.

    Elle va pouvoir gambader dans la maison avant que je ne mette au monde mon troisième enfant.

    J’ai dit à Henri que je ne voulais plus de petit, que j’étais fatiguée de porter des bébés et de m’occuper de mes autres enfants plus la maison.

    Il m’a compris, mais je sais que l’abstinence ne fera pas partie de notre vie, j’espère juste que dame nature m’oublie. 

    Le journal d'Eugénie 1890

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Georges a demandé à son père pourquoi nous n’avions pas de sapin de Noël dans notre maison. Honnêtement, je n’y avais pas pensé, je n’en ai jamais eu à la maison parce que papa ne fêtait pas Noël. Nous allions juste à la messe et le lendemain, nous avions des friandises dans les chaussettes.

    Henri a été dans la forêt et a coupé un petit sapin. J’ai installé des décorations avec un Georges tout content, nous avons fait des guirlandes avec des airelles et du maïs soufflé et des bougies pour l’illuminer, en espérant qu’il ne prenne pas feu. Henri m’a dit qu’il était trop vert pour s’enflammer, mais dans le doute, je les ai mis sur les extrémités.

    Il ne me reste plus qu’à préparer un bon repas et nous pourrons faire la veillée de Noël. J’ai hâte de faire plaisir à mes enfants. 

    Le journal d'Eugénie 1890

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Alors que les foyers fêtaient la nativité, j’ai donné naissance à Octave. Je n’ai pas eu le temps de finir mon repas de réveillon que des contractions violentes m’ont fait me plier en deux.

    Paniqué, Henri a couché les enfants. Je ne voulais pas qu’ils me voient comme ça.

    Octave est né dans la nuit. Henri est plus qu’enchanté d’avoir un autre fils, mais il a eu très peur en me voyant souffrir. On peut dire que ça l’a calmé. 

    Le journal d'Eugénie 1890

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Je suis épuisée, Octave ne fait toujours pas ses nuits, j’ai dû déplacer le berceau dans le salon pour que Henri puisse faire des nuits complètes.

    Rose qui était un bébé calme, m’en fait voir de toutes les couleurs, elle fait bêtises sur bêtises et nous pique des colères dès qu’on s’occupe de son petit frère. Georges joue avec elle au maximum, tant qu’il est là, tout va bien, mais dès qu’il part à l’école, c’est une horreur.

    Je ne sais pas ce que je vais faire de cette enfant. 

    Le journal d'Eugénie 1890

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le temps passe à une vitesse et j’ai pourtant l’impression que c’était hier qu’Henri et moi, on se disait oui à la chapelle.

    Octave a eu un an, le printemps, arrive et malgré le soleil, les températures sont encore froides.

    Georges a de très bons résultats à l’école, il faut dire qu’en ayant son papa comme instituteur, il ne pouvait pas avoir de mauvaises notes. Il a choisi d’être docteur quand il serait grand. Il a toujours aidé son prochain.

    Quant à Rose, est-ce que j’en parle de ma Rose ? Elle a toujours un mauvais caractère, surtout depuis qu’Octave joue sur le tapis. Elle le voit remuer et demander de l’attention et elle a du mal à le supporter.

    Généralement, je la laisse bouder et elle finit par m’apporter un livre pour que je lui lise. Bientôt, elle ira sur le chemin de l’école. 

    Le journal d'Eugénie 1890

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Mon Henri a fêté ses quarante ans, malgré les quelques kilos en trop, il est toujours aussi beau. Il s’en plaint d’ailleurs de ses kilos, il lui tarde que le temps se réchauffe pour aller nager dans la rivière.

    Il construit un petit atelier pour y mettre un sac de boxe, je ne sais pas trop si cela fait perdre du poids, mais je vais alléger les repas, en tout cas pour nous deux, parce qu’il faut bien se l’avouer, mes grossesses ont laissé des traces sur mon corps aussi.

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    En ce lundi matin pluvieux, tout mon petit monde était en retard. Henri a dû avertir notre Georges qu’il n’accepterait pas de retard en classe, notre fils s’était levé trop tard et n’avait pas fini ses corvées quotidiennes.

    Depuis que Henri a passé la phase des quarante ans, il est plus pointilleux avec nos enfants. Je n’aime pas particulièrement cela à vrai dire, il nous arrive d’être fatigué et de dormir un peu plus longtemps.

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    Rose fête son anniversaire aujourd’hui. Mon petit bébé va aller rejoindre son frère et son père sur les bancs de l’école, mais savoir que j’ai encore Octave à m’occuper freine vite ma mélancolie.

    Elle est tellement contente d’aller à l’école, elle m’en parlait quand les garçons partaient, il lui tardait vraiment que ce jour arrive.

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    Avant que Georges ne souffle ses bougies et ne devienne un adolescent, j’ai fait appel à un photographe pour qu’il immortalise notre famille au grand complet.

    C’est par un joli temps de printemps et avec nos plus belles tenues qu’il nous a figé sur une photo que Henri a mit dans un joli cadre et l’a fixé au-dessus de la cheminée.

    À chaque fois que je m’installerais pour faire de la broderie, je pourrais voir mes enfants à l’âge de l’innocence. 

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    À l’aide de mon vieux four à bois, j’ai pu lui faire le plus beau des gâteaux pour son anniversaire.

    C’est un jeune homme tout content qui a soufflé ses bougies et qui entre dans l’âge le plus ingrat, l’adolescence.

    Georges est un enfant facile, avec un but précis, j’espère qu’il restera comme il est. Je croise les doigts ainsi que Henri. 

    Le journal d'Eugénie 1890

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Nous voilà arrivés dans l’ère Edouardienne, la mode a changé, mais pas que ça. Nous avons l’électricité à la maison, les enfants se sont amusés à allumer et éteindre les ampoules au plafond et j’ai enfin une gazinière qui remplace le four à bois.

    Fini les toilettes et les baignoires bassines, Henri nous a fait installer de vraies toilettes et de vraies baignoires en porcelaine. Notre bas de laine est quasiment vide, mais quel luxe de se détendre dans une jolie baignoire. 

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    Georges veut toujours être docteur, il travaille deux fois plus qu’avant sur ses devoirs et il lit énormément de livres sur la médecine que notre cher docteur Durand lui a prêtés.

    Il s’enferme dans le bureau de son père pendant des heures. Bien sûr, il n’oublie pas d’aider son père dans les corvées de la maison, mais la terre, ce n’est pas pour lui.

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    À la veille d’un week-end ensoleillé, Henri me propose une sortie pique-nique et pêche. Bien que je n’aime pas particulièrement la pêche, je trouve que c’est une excellente idée de sortir en famille et avoir du poisson frais pour les repas, c’est le petit bonus.

    Il m’annonce aussi que les parquets vont être refaits petit à petit, un menuisier du village va venir les faire la semaine prochaine. Cette annonce est grandiose, le vieux parquet craque de partout dès qu’on marche dessus. Dans le salon, j’ai souvent peur que la cheminée passe au travers. 

    Le journal d'Eugénie 1900 -1-

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    C’est complètement dépité que j’aie réalisé que notre journée pique-nique était annulé fasse à un gros orage et une pluie diluvienne. Mon moral est tombé d’un coup.

    Nous allons donc rester à l’intérieur et s’occuper comme on peut. Cela va être difficile avec Rose qui s’ennuie souvent et Octave qui est actif.

    Henri va se renfermer dans son atelier et frapper sur son sac de boxe et Georges va lire. Moi, je vais faire comme d’habitude, m’occuper des petits, faire le ménage et les repas et peut-être, si je trouve le temps, un peu de broderie.

    Le journal d'Eugénie 1900 -1-

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Nous avons un gros problème avec notre Rose, elle se sent délaissée. Ça me rend triste, je pensais avoir fait mon maximum avec chacun de mes enfants, mais j’ai dû rater un truc avec ma fille.

    Il est vrai qu'Octave a encore besoin de moi, mais je vais devoir reléguer à Henri pour le bien de notre Rose.

    Décidée à sortir faire quelques achats, je vais l’emmener avec moi, ainsi, nous pourrons discuter de ce qui la tracasse.

    Henri s’était demandé s’il pourrait y arriver avec Octave, j’ai dû le rassurer, la couche était propre, il avait mangé et il irait seul sur son lit si l’envie de dormir se faisait sentir.

    Je n’aime pas du tout savoir qu’un de mes petits est malheureux, c’est comme enfoncer une lame dans mon cœur de maman. 

    Le journal d'Eugénie 1900 -1-

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le retour à la maison s’est fait en courant sous la pluie. Nous avons beaucoup ri, surtout en sautant par-dessus les flaques d’eau, et quand elle est entrée dans le bureau et qu’elle m’a pris dans ses bras, je savais que j’avais regagné la confiance et l’amour de ma fille. Peut-être ne l’avais-je jamais perdu !

    Henri s’était débrouillé comme un chef, Octave faisait sa sieste et il était en un seul morceau. Il avait convaincu Georges de lever son nez des livres et de jouer aux échecs. 

    Le journal d'Eugénie 1900 -1-

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     Il y avait bien longtemps que je ne m’étais pas posée. En ce joli matin d’été, les grands à l’école, j’ai emmené Octave avec moi dans le jardin. Lui avec ses cubes, moi avec un livre de recettes.

    J’ai dans l’idée de faire de la pâtisserie pour mes petits. Je sais cuisiner, mais les gâteaux, ce n’est pas mon fort. 

    Le journal d'Eugénie 1900 -1-

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Pour fêter le 14 juillet, Henri nous a tous emmené passer la journée au parc d’Hendford. Il vient tout juste d’ouvrir ses portes. Le nouveau maire voulait un endroit familial pour ses habitants. Il est magnifique.

    Octave a adoré les cygnes et les canards qui se promenaient sur le lac. Rose s’est mis les pieds dans l’eau, Georges a été peindre sur les chevalets et Henri a pêché.

    Je me suis assise et j’ai regardé ma famille s’activer. Cet endroit est tellement reposant.

    Un photographe avait disposé son appareil et prenait en photo les familles qui voulaient bien poser. J’ai rapatrié tout mon petit monde avant qu’ils ne se salissent pour immortaliser ce moment.

    Le journal d'Eugénie 1900 -1-

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    Alors que nous sommes en plein mois d’août, les températures sont horriblement chaudes. Si Henri, les petits et moi préférons rester au frais dans la maison, Georges, lui est parti se baigner dans la rivière.

    Je sais qu’il fricote avec une petite du village, Antoinette Perrin, la fille de feu notre maire. C’est une jeune demoiselle parfaite pour notre fils, mais bon, ils ont le temps, il rentre juste dans l’adolescence et il veut être docteur.

    Cela m’ennuierait qu’il oublie ses études pour une jeune fille, mais bon, ce n’est pas ma vie, c’est la sienne. 

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    Octave a soufflé ses bougies, mon dernier bébé va partir à l’école et moi, j’approche à grands pas de la quarantaine. Si j’avais eu dix ans de moins, peut-être que je me serais laissé tenter par un quatrième petit, mais c’est trop risqué.

    Georges a eu son certificat d’étude en avance, élève studieux, l’école ne pouvait plus rien lui apprendre. J’aurais aimé qu’il fasse l’université, Henri aussi, mais c’est un coût que nous ne pouvons pas nous permettre et Henri se refuse de demander de l’argent à ses parents. Je le comprends, je n’aurais jamais demandé à mes parents s’ils avaient eu les moyens. 

    Le journal d'Eugénie 1900 -1-

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Tous les matins, Georges regarde son frère et sa sœur partir à l’école. Il reste là devant la fenêtre à se demander ce qu’il va faire pendant la journée.

    Trop jeune pour trouver un travail, trop intelligent pour continuer l’école. Il se pose beaucoup de questions quant à son avenir. Le Docteur Durant le prend dans son cabinet deux fois par semaine pour lui apprendre un maximum de chose.

    Georges soigne des petits bobos, il aime vraiment ça. 

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